Récolte Orge 2019

La moissonneuse s’élance alors dans le champ, coupe la paille, bat les épis, trie le plus gros des déchêts (grosses fleurs, petits cailloux, graines fines…), et garde le grain, laissant un andin de paille derrière elle.

La benne de la moissonneuse contient environ 5 tonnes d’orge. Ça se remplit vite ! En quelques aller retours, il faut aller la vider dans une remorque qui attend au bord du champ

Petite inspection du résultat : C’est excellent ! Les grains sont bien remplis, ils sont secs, et le premier tri est assez efficace, il y a peu d’éléments à rejeter, et la trieuse en fera bien son affaire !

Sur 4 hectares, nous avons récolté un peu plus 17 tonnes d’orge ! Un record, et une belle performance absolue pour une culture en agriculture biologique, puisque nous avons donc un rendement de plus de 40 quintaux à l’hectare, avec très peu d’opérations (un passage à la herse étrille, et une petite fertilisation avec un engrais organique).

Un grand bravo à Jules Charmoy et son équipe !
Mais ce n’est pas encore fini, avant de pouvoir être brassé, il reste plusieurs opérations :
– Tout d’abord le calibrage, à l’aide d’un trieur à tamis, pour finir le nettoyage des morceaux de pailles, de épis mal battus, et autres éléments indésirables, ainsi que de l’orgette (grains en dessous du calibre, qui dégraderaient le taux de germination de l’orge). Selon la qualité du rejet, il servira en alimentation animale, ou au pire il partira au méthaniseur.

– Ensuite, le stockage…. étape très importante, afin de conserver le grain dans de bonnes conditions en attendant la fin de l’étape de dormance, et d’obtenir ainsi un taux de germination optimal, au dessus de 95%. Il s’agit de ventiler le grain pour éviter qu’il ne se dégrade à cause de l’humidité et/ou d’une chaleur excessive, et de le protéger des ravageurs (charençons, rongeurs…).
– Le transport vers la malterie. On va conditionner l’orge en “big bag” de 1 tonne, pour faciliter son transport et son traitement à la malterie.

– Le maltage : le grain sera alors pris en charge par Laurent Coursières à la malterie du Vieux Silo, qui va transformer la totalité de l’orge en malt “pale ale”, puis le réexpédier à la brasserie, à Grignols. Si vous êtes curieu.se.x vous pouvez en découvrir plus sur cette étape sur le site de la malterie
Enfin, il pourra être brassé, et se sublimer dans les délicieuses bières de la plume et l’épi !
